Tracer l'histoire de l'art du début du XXe siècle jusqu'à la fin des années cinquante c'est revenir sur des courants et tendances (cubisme synthétique, abstraction, dadaïsme, bauhaus, surréalisme etc) qui ont marqué le paysage artistique par des expérimentations et des questionnements quant au statut des productions artistiques et à la définition même de l'art. Ce cours propose d’articuler l’étude de ces mouvements avec leur réception, voire leur « réactualisation »  par les artistes à partir des années soixante.  L’étude de l’ouvrage très discuté de Peter Bürger Théorie de l’avant-garde (1974) permettra d’engager une réflexion sur les paradoxes de la modernité et d’opérer une relecture critique de la notion même d’avant-garde.


Art et postcolonialité (de 1990 à nos jours)

La décolonisation a fait émerger des phénomènes de migrations, d’hybridations et de circulations, qui ont entraîné la remise en cause des héritages artistiques modernes. En retour, les scènes artistiques contemporaines internationales ont intégré les enjeux politiques et culturels attachés au surgissement des questions postcoloniales d’identité stratégique, de fiction et de résistance. Ce cours propose une analyse d’œuvres, d’expositions mais aussi de textes critiques qui engagent un dialogue autour du passé colonial, de l’immigration et des épistémologies multiples. Il initie les étudiant.e.s aux enjeux de la mondialisation artistique en proposant une étude de l’art dans des géographies qui englobent les continents africain, américain et européen, afin de permettre la compréhension des transferts, des réappropriations et des résistances que connaissent les formes et les récits de la modernité artistique.