L1 S2 : Approfondissement en Histoire médiévale
(24 heures CM : P. Montaubin
+ 12 heures TD/semestre : Sofiane Abdi, Julie Colaye, Anthony Petit)
« Le monde européen occidental de 476 à 843 »
Le renvoi des insignes impériaux à Constantinople en 476 constitue rétrospectivement l’ultime étape de la décomposition du pouvoir impérial romain en Occident. Ce sont des royaumes dirigés par des souverains d’origine germanique et affranchis de la tutelle impériale romaine qui gouvernent un Occident désormais morcelé. Sans disparaître complétement, la matrice romaine politique, sociale et culturelle se transforme au profit de nouvelles sociétés romano-barbares que seule la religion chrétienne unifie. Alliée à la papauté, la dynastie franque carolingienne s’efforce de reconstituer un régime impérial, certes éphémère, mais qui restructure l’Occident au tournant des viiie-ixe siècles. Malgré le caractère discutable des appellations académiques, on peut dire que l’on est passé de l’Antiquité au Moyen Âge, d’un monde romain géopolitiquement unifié à des royaumes juxtaposés (traité de Verdun de 843).
Eléments de bibliographie :
(Michel), Genet (Jean-Philippe), Rouche (Michel), Le Moyen Age en Occident, Paris, 2011 (pour la dernière version).
Burhrer-Thierry (Geneviève), Mériaux (Charles), La France d’avant la France, 481-888, Paris, 2014.
Burhrer-Thierry (Geneviève), L’Europe carolingienne (714-888), Paris, 1999.
Helvetius (Anne-Marie), Matz (Jean-Michel), Eglise et société au Moyen Age, Paris, 2008.
Joye (Sylvie), L’Europe barbare, 476-714, Paris, 2010.
Kaplan (Michel) dir., Le Moyen Age, t. I : IVe-XIe siècle, Paris, 1994.
Le Jan (Régine), Histoire de la France : origine et premier essor, 480-1180, Paris, 1999 (nouv. éd. 2015).
Outre la révision approfondie du cours et des travaux dirigés, il est indispensable de parfaire sa culture historique par l’étude de manuels au minimum (et si possible de monographies et d’articles spécialisés).
L’épreuve de fin de semestre consistera en une dissertation sur un sujet portant le programme (défini ci-dessus) que le cours magistral ne peut seul épuiser. Le succès dans les études supérieures repose sur un travail personnel intensif tout au long de l’année (et pas seulement au cours des semaines d’enseignement).
- Enseignant: Montaubin Pascal