- Enseignant: Coindet Sylvain
- Enseignant: Detroussel Amelie
- Enseignant: Drouhin Brigitte
Aux origines du politique : solitude, sociabilité, solidarité
Ce cours entend introduire à la
philosophie morale et politique en montrant comment les philosophes ont pensé
diversement les origines du politique, de l’État et de la société. Plusieurs thèses s’affrontent
encore aujourd’hui sur la nature d’un état pré-social et pré-politique de
l’humanité, qui toutes viennent s’ancrer dans la défense ou la critique de ce
qu’il est convenu d’appeler l’individualisme. L’individu théoriquement seul et
clos sur lui-même est-il à l’origine d’une société qui se construirait à
partir de lui et autour de lui ? Si oui, comment celle-ci est-elle née ?
L’homme a-t-il une inclination naturelle à la sociabilité ? Si le solitaire a
longtemps fait figure de sauvage et d’asocial que la cité antique n’a cessé
de craindre et de réintégrer dans la communauté, l’État moderne s’élabore
précisément sur la fiction d’un « état de pure nature » postulant des êtres
isolés les uns des autres qui s’unissent par besoin. Deux grandes tendances
vont progressivement se dégager, celle qui consiste à protéger le plus
possible l’individu contre les intrusions et le contrôle d’une institution
étatique menaçant les libertés individuelles et une autre, consciente d’une
autre menace qui guette l’individu lui-même, celle d’un égoïsme destructeur du
lien social sans lequel aucune émancipation ne semble possible. Il s’agira
alors de penser d’autres fondements du politique et d’envisager, plus qu’une
sociabilité, une solidarité constitutive d’un lien premier qui s’exprime dans
les affects de sympathie, de fraternité et de concorde, venant concurrencer
des affects séparateurs comme l’envie et l’orgueil au fondement de
l’individualisme.
- Enseignant: Hervet Celine
Cours de méthodologie universitaire
- Enseignant: Gekle Lea