Sur la
base des dernières enquêtes quantitatives et qualitatives sur la sexualité, on
s’attachera aussi à analyser les pratiques et comportements sexuels
contemporains, qui se diversifient. La sexualité ne s’identifie plus à la
procréation, au mariage et à l’hétérosexualité, et les institutions ne
contrôlent plus la morale publique. Plus qu’à une « révolution »
sexuelle libératrice, ces évolutions correspondent à une diversification des
trajectoires individuelles et à une prolifération des discours et des images
sur le sexe, qui obligent chacun-e à élaborer sa propre ligne de conduite. La
médicalisation participe de ces transformations. On montrera aussi qu’en dépit
d’un rapprochement des pratiques et des trajectoires sexuelles entre hommes et
femmes persiste dans les rapports amoureux une dissymétrie de genre, que le
sens commun continue d’attribuer à des différences indépassables entre les
sexes.
- Enseignant: Charpentier Isabelle