À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, l’ennui semble prendre le relais d’une certaine mélancolie romantique, comme de l’expression littéraire d’un mal ou d’un vide. On ne présente plus l’adresse « Au lecteur » en ouverture des Fleurs du Mal de Baudelaire, qui pose l’ennui comme « monstre délicat », ni sa mise en scène dans Madame Bovary de Flaubert. Cet « ennui moderne », pour reprendre le terme employé par Flaubert dans sa correspondance, ressortit dès lors à une forme d’énergie négative, une « lèpre » qui occupera une place centrale dans le paysage littéraire du siècle et au-delà. Ce cours proposera une réflexion sur les notions « d’ennui » et de « modernité » à travers un corpus d’œuvres littéraires, cinématographiques et philosophiques.
- Enseignant: Goddyn Raphael