L’objectif de cet enseignement est d’introduire les étudiants à l’une des problématiques majeures auxquelles sont aujourd’hui confrontés archéologues, historiens, conservateurs et autorités : le vol et le pillage des biens culturels matériels.
Un phénomène qui n’est guère récent, mais que les évènements des dernières années a poussé à son paroxysme et que l’actualité, en particulier au Moyen-Orient, a mis en lumière.
Pour cela, nous focaliserons notre attention en particulier sur le phénomène du pillage des biens archéologiques, qui est à la fois la conséquence des destructions (urbanisation, aménagement, agriculture…) et une cause majeure de destruction. En effet, au-delà de l’objet pillé, nous nous intéresserons davantage à la perte irrémédiable causée par la destruction des contextes archéologiques, effaçant pour toujours une grande part des informations et de la valeur scientifique du bien.. A cet égard, nous analyserons l’appel d’air que constitue le principal acteur économique de ces pillages : la marché des antiquités, dans toute sa diversité, des grandes maisons de vente internationales jusqu’aux vendeurs éparses en ligne. Au travers de étude de points clés du Droit national et international, des institutions chargées de la lutte contre le trafic des biens culturels, et d’études de cas diverses (régionales ou judiciaires), nous aborderons une série de questions actuelles : routes et méthodes du trafic, aspects économiques, responsabilités des différents acteurs (pilleurs, intermédiaires, marchands, collectionneurs…), liens avec les autres criminalités (blanchiment, financement du terrorisme, faussaires…), question des restitutions, actions et initiatives des protecteurs du patrimoine.
UE6 - Le trafic des biens culturels : du pilleur de tombe au marché de l’art. Le cas des biens archéologiques
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