Après une période d’apogée et de prospérité sous la dynastie macédonienne, l’Empire byzantin traverse
durant le troisième quart du XIe siècle une phase de difficultés politiques, financières et militaires qui
paraissent menacer son existence même. L’avènement de la dynastie des Comnènes en 1081 conduit à
un redressement spectaculaire qui, sous l’apparence d’une restauration, accompagne de profondes
transformations des structures politiques, socioculturelles et économiques. Le cours visera à replacer
cette période de l’histoire byzantine dans le cadre plus large des évolutions en Méditerranée orientale,
espace marqué alors par l’irruption de la croisade entraînant l’établissement d’États latins au Proche-
Orient, par le développement rapide des échanges commerciaux et culturels et par l’émergence de
nouveaux pouvoirs régionaux. L’intégration de plus en plus étroite entre Byzance et ses voisins latins
et musulmans, mais aussi balkaniques, est l’un des facteurs de son dynamisme durant le XIIe siècle mais
aussi d’une nouvelle crise à la fin de siècle, conduisant à la prise de Constantinople par la quatrième
croisade en 1204 et à un morcellement politique que ne subsume que partiellement une ultime
restauration impériale en 1261.

Le cours d'histoire ancienne approfondie de S4 se propose de retracer les antécédents et les grandes étapes de l'apparition du christianisme dans le contexte de la domination hellénistique et romaine, d'Alexandre à Théodose.

« La France dans la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) »

L’historiographie de la France de la Seconde Guerre mondiale a beaucoup évolué depuis quelques années. Ainsi, par exemple, la défaite de 1940 fait dorénavant l’objet d’une lecture profondément renouvelée. Quant à l’attitude des Français, elle se révèle considérablement plus complexe qu’une vision binaire (résistance/collaboration) ne l’a longtemps présentée. Ni héros, ni bourreaux, les Français, dans leur majorité, ont taché de survivre en un temps où ils se trouvaient confrontés à des événements gigantesques. Ce module, évidemment lié à l’évolution globale du conflit, restera centré sur le cas français, mais avec une géographie large liée aux enjeux impériaux et aux engagements des soldats de la France libre.

Ouvrages de référence :

Alya Aglan, La France à l’envers. La guerre de Vichy (1940-1945), Gallimard Folio, 2020.

Jean-François Muracciole, La France pendant la Seconde Guerre mondiale, Le livre de Poche, 2002.

Jean-Pierre Azéma, De Munich à la Libération 1938-1944, Paris, Seuil.

Nicolas Beaupré, Les Français dans la guerre, 1939-1945, Belin, 2015.

Julian Jackson, La France sous l’Occupation (1940-1944), Flammarion, 2019.


De la première campagne en Italie menée par Charles VIII jusqu’à la guerre de Succession d’Espagne, la guerre constitue un état de fait presque permanent en Europe. Pourtant, de manière aussi logique que paradoxale, la diplomatie connaît un essor sans précédent, rendu visible par les nombreux congrès de paix du XVIIe siècle mais surtout par la création, spécialisation et structuration d’institutions et de pratiques propres à la diplomatie. En retraçant l’évolution des relations internationales aux XVIe et XVIIe siècle, il s’agira d’identifier les logiques politiques, sociales, culturelles mais aussi économiques à l’œuvre nourrissant autant la modernisation des États, les conflits internationaux que l’émergence d’une véritable sociabilité européenne et par-là d’appréhender la distorsion d’une part entre rivalité proclamée et alliances stratégiques et d’autre part entre guerre permanente et paix perpétuelle. Un travail sera ainsi mené sur la conception par les divers États européens de notions aussi fondamentales que la guerre, la paix et l’Europe